Il suffit - paraît-il - de commencer à écrire pour que le flux créateur s'échappe comme par magie, et que la suite vienne d'elle-même, sans effort ni douleur. Ah ! Être ce chroniqueur spirituel distillant chaque semaine ses mauvais sorts ou ses bons mots, ses coups de coeur et de colère pour un public avide, pour ce lecteur gagné d'avance qui va ouvrir le blog avec une gourmandise complice, dans l'attente de son régal hebdomadaire !
Mais ne rêvons pas : le talent n'est pas la chose du monde la mieux partagée. La facilité apparente dont font preuve ceux qui en ont n'est qu'un trompe-l'oeil. L'écran blanc n'est guère plus indulgent que la page de même couleur. Et cette blancheur rend modeste.
Cruelle confrontation avec ses propres limites ! Mais après tout, pourquoi s'en inquiéter ! Ne rien avoir à dire n'implique pas qu'on se taise, comme le montre l'abondance des blogs, et la plupart de leur contenu. Largons donc bravement les amarres, en dépit des doutes...
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.