On peut être un petit taureau noir issu d’une d’une ville rose, tomber amoureux d’une île blanche… et savoir chanter l’océan, « Barbe-Bleue des Portes »…
Dans l'île de Ré
Quand la lune brûle Interprète : Claude Nougaro Compositeur : Gérard Pontieux
Ma belle adorée
Je t'emmènerai
Bientôt
Au mois le plus tendre
Le mois de septembre
Où l'on peut s'étendre
Bien seuls
Regardant la plaque
Des flots et les flaques
Que les soirées laquent
D'argent
Regardant les teintes
Allumées, éteintes
D'une toile peinte
Par un génie clair
Dans l'île de Ré
Ma belle adorée
Je t'emmènerai
Tout beau
Remontant l'aorte
D'une route accorte
Nous irons aux Portes
Au bout
Mes parents y vivent
Tout près de la rive
Brodée de salives
Nacrées
Là, la fleur marine
Par les deux narines
Grise la poitrine
D'un encens sucré
Sur le tapis mousse
De la plage rousse
Soudain je te pousse
Alors
Voici le célèbre
Cliché de vertèbres
De bras et de lèvres
Roulant
Sur le drap de sable
Que l'eau imbuvable
Lessive inlassable
Nettoie
Effaçant l'empreinte
Pourtant sacro-sainte
De la longue étreinte
De nos coeurs en croix
L'îlot majuscule
Dont tintinnabulent
Les ports
Sur les pierres vieilles
Je nous appareille
De phrases vermeilles
Partons
Nous jetterons l'ancre
Dans le flacon d'encre
D'une nuit qu'échancre
Là-bas
Le phare sirène
Du cap des Baleines
Tournant la rengaine
D'amour d'au-delà
Dans l'île de Ré
Ma belle adorée
Je t'emmènerai
Demain
Ta main dans la mienne
Come rain or come shine
Comme reine ou comme chaîne
Je t'aime
Roi mage en cohorte
Barbe-Bleue des Portes
L'océan t'apporte
La clé
La clé du mystère
A toi, ma Miss Terre
Que tu sauras taire
Dans l'île de Ré
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