Journal de bord du vendredi 24 avril 2009
Le vent lorsqu'il fait défaut - par oubli ou mauvaise volonté - met parfois à rude épreuve nos patiences plaisancières. Et pourtant, dans un monde parfait, le calme plat devrait être pure contemplation, équilibre où tout s'apaise, occasion de suspendre un peu le cours des choses. Car l'air et l'eau ressemblent alors à du temps surpris, "hors de lui-même et de l'horloge", et rien ne semble plus immobile que ces éléments lorsqu'ils échappent pour un moment à leur nature mouvante. Paradoxal et délicieux point d'orgue...
Il n'empêche : quand tout s'arrête, et même lorsque rien n'oblige à aller nulle part (ce qui est en principe le propre de la plaisance), la tentation de mettre au moteur n'est jamais bien loin... suivie de près par la mauvaise conscience du capitaine. Que fuyons-nous, qui nous oblige à avancer ?
Merci en tout cas à l'équipage de ce jour-là, pour avoir eu l'élégance d'accueillir avec bonne humeur ce petit caprice des vents !
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